ET CÆTERA…
Denis Mariotte et Louise Mariotte
(création 2023)
Denis Mariotte
De l’instrument à l’implication du corps
de l’agencement d’espace à la création de musiques
C’est plus de vingt ans de collaborations et compositions musicales sur une vingtaine de pièces chorégraphiques avec Maguy Marin, entre 1989 et 2013. La musique de scène est explorée sous de multiples formes – le travail musical appartenant ici à la forme scénique qu’il rejoint en s’y confondant. Choix des méthodes de travail, partis pris esthétiques et interférences avec d’autres pratiques font naître des formes musicales de plateau. Par exemple, pour les créations entre 1993 et 2001, tout son émanant de la scène sera produit en direct par les interprètes. Cette contrainte entraîne l’écriture de multiples types de partitions de plateau instrumentales et vocales où mouvement, mise en scène et musique sont intimement liés. À partir de 2004, la musique produite sur la scène sera donnée à voir à travers des dispositifs sonores visibles sur le plateau et synchronisés avec les éclairages et le jeu des interprètes. Enfin, la chorégraphe utilisant régulièrement des textes, ils deviennent des ingrédients primordiaux dans le travail de l’écriture musicale.
Eh, qu’est ce que ça me fait à moi (1989), Cortex (1991), Waterzooï (1993, pièce pour instruments acoustiques), Ramdam (1995, pièce pour 12 voix et instruments), Soliloque (1996, pièce pour une voix), Pour ainsi dire (1999, pièce pour 3 voix et capteurs midi), Vaille que vaille (1999, pièce pour 4 voix, diffusion électroacoustique et 4 appareils diapositives), Quoi qu’il en soit (1999, pièce pour 3 guitares électriques et 5 voix), Points de fuite (2001, pièce pour 4 guitares électriques et 10 voix), Les applaudissements ne se mangent pas (2002), Umwelt (2004, dispositif sonore pour 3 guitares électriques), Turba (2008), Description d’un combat (2009), Salves (2010, dispositif sonore pour 4 magnétophones à bande), Faces (2011, pièce pour un piano mécanique et diffusion électroacoustique), Nocturnes (2012, pièce pour 2 platines vinyles).
Mais aussi pour d’autres pièces chorégraphiques et théâtrales : walk talk chalk (Film à partir du geste musical, Pierre Droulers), Odette, apportez-moi mes morts (Gilles Pastor).
Parallèlement, il s’inscrit comme musicien dans des actes d’improvisations musicales en duo avec Gilles Laval, Michel Mandel. Il travaille avec le compositeur Fred Frith sur deux pièces : Impur en 1997 (pièce musicale rassemblant 17 musiciens) et stick figures qu’il interprète en duo avec lui.
De sa pratique de compositeur-interprète s’ensuit la participation auprès de plusieurs formations de musiques innovatrices : Chef Menteur ,
Dans le décor, La Douzaine, Le miroir et le marteau.
En 2004, il compose les cantates boîtes noires (pour 10 instrumentistes et 2 chanteurs).
Récemment, il s’engage seul ou en duo.
En duo, il réalise aux côtés Maguy Marin la pièce ça quand même,
et aux côtés de Renaud Golo on pourrait croire à ce qu’on voit , titre générique incluant différents chapitres : si on peut dire (2005),
de bons moments (2006),
quelqu’un, visiblement (2007),
l’homme dans la chambre (2010).
A partir de 2006 il réalise plusieurs pièces solo accompagné par Maguy Marin pour le jeu au plateau et la dramaturgie:
En 2006, suite , pour un corps, 50 électro-aimants et 8 capteurs midi), une proposition scénique et musicale autour de la question : Où va la musique à l’instant où elle ne se joue plus ?
En 2009, il écrit figures : suite et fin , pièce solo incluant un travail musical ainsi qu’un jeu corporel dans un dispositif plastique .
En 2011, il écrit la pièce solo prises/reprises
puis en 2013, minute papillon , une pièce pour un corps et un piano mécanique inclus dans un dispositif scénique.
Cette même année, il réalise parcelles, une installation visuelle et sonore active,
puis dérives, une installation /performance de 100 secondes qui se joue jusqu’à 10 fois par jour.
En 2016 il réalise ondes une installation permanente pour le planétarium de Vaulx-en-velin dans le cadre d’incubateur 3 , projet réunissant 2 scientifiques, 10 familles d(habitants et un artiste.
En 2018 il créé hiatus, une installation/performance au Théâtre Nouvelle Génération/Centre National Dramatique de Lyon dans le cadre de la Biennale Musique en Scène.
En mars 2019, dans le cadre d’une invitation de Olivia Grandville et de Yves Godin au Lieu Unique à Nantes, il crée l’installation/performance tout et rien .
En octobre 2019, pour la Nuit Blanche en partenariat avec le théâtre de Vanves il crée l’installation à supposer que les choses doivent exister… dans le couloir du métro Malakof/plateau de Vanves.
En janvier 2021, il créé l’installation /performance Commencer est toujours une façon d’en finir aux Subsistances à Lyon.
En 2023, il co-écrit et joue aux côtés de Louise Mariotte la pièce et cætera… dont les premières sont données aux Subsistances à Lyon.
BACKGROUND_ Denis Mariotte
From the instrument to the body’s involvement,
from spatial arrangement to musical creation
It is first and foremost more than twenty years of collaborations and musical compositions with Maguy Marin on twenty or so choreographic pieces between 1989 and 2013. Stage music was explored in multiple forms – with the premise that the musical work belongs to the scenic form and that it joins and merges with it. The choice of work methods, aesthetic preferences, and influences from other practices all gave rise to musical forms for the stage. For the pieces created between 1993 and 2001, for example, each sound emanating from the stage was produced live by the performers. This constraint led to the composition of multiple types of instrumental and vocal stage music in which movement, staging, and music were intimately connected. Starting in 2004, the music produced on stage was displayed using sound devices, which were visible and synchronized with the lights and the performers. Ultimately, since the choreographer was regularly using text, it became an essential ingredient in the process of musical composition.
Eh, qu’est ce que ça me fait à moi (1989), Cortex (1991), Waterzooï (1993, piece for acoustic instruments), Ram Dam (1995, piece for 12 voices and instruments), Soliloque (1996, piece for one voice), Pour ainsi dire (1999, piece for 3 voices and midi sensors), Vaille que vaille (1999, piece for 4 voices and electro-acoustic diffusion), Quoi qu’il en soit (1999, piece for 3 electric guitars and 5 voices), Points de fuite (2001, piece for 4 electric guitars and 10 voices), Les applaudissements ne se mangent pas (2002), Umwelt (2004, sound installation for 3 electric guitars), Turba (2008), Description d’un combat (2009), Salves (2010, sound installation for 4 tape recorders), Faces (2011, piece for a player piano and electro-acoustic diffusion), Nocturnes (2012, piece for 2 turntables).
But there were also other choreographic and theatrical pieces: walk talk chalk (film by Pierre Droulers based on musical gesture) and Odette, apportez-moi mes morts ! (Gilles Pastor). At the same time, he joined musical improvisation acts as a musician, playing duets with Gilles Laval and Michel Mandel. He worked with the composer Fred Frith on two pieces: Impur in 1997 (musical piece for 17 musicians) and stick figures, which they performed as a duet.His work as a composer-performer led to his participation in the creation of innovating music with: Chef Menteur, Dans le décor, La Douzaine, Le miroir et le Marteau. In 2004, he composed the boîtes noires cantata (for 10 instrumentalists and 2 singers).
More recently, he has worked by himself or in duos.
In duos, he co-created the pieces ça quand même with Maguy Marin and on pourrait croire à ce qu’on voit (2005) with Renaud Golo, a generic title that includes several chapters: si on peut dire (2005), de bons moments (2006), quelqu’un, visiblement (2007), l’homme dans la chambre (2010).
In collaboration with Maguy Marin for the staging, he created suite (2006, piece for one body, 50 electromagnets, and 8 midi sensors), a scenic and musical offering surrounding the question: What happens to music the moment it is no longer being played?
In 2009, he wrote figures : suite et fin, a solo piece that consists of an installation with a musical score as well as a physical exploration conducted by Maguy Marin.
In 2011, he closely collaborated with Maguy Marin on the dramaturgy and staging to create the solo piece prises/reprises.
In 2013, once again alongside Maguy Marin for the dramaturgy and staging, he created minute papillon, an installation piece for one body and one player piano.
That same year, he devised parcelles, a dynamic visual and sound installation, then dérives, a performance/installation piece of 100 seconds that gets played up to 10 times a day.
No comments yet.