Commencer est toujours une façon d’en finir

Parcours installation/performance

Création 2021 (les Subsistances -Lyon)

Depuis plusieurs années, à travers des installations et des performances que l’on pourrait qualifier de « démonstrations poétiques de la mécanique quantique », je travaille à la perception d’états cumulés de la matière vivante, de notions telles que la présence et l’absence, l’expérience du vide, l’écoute de l’invisible, pour les mettre en jeu avec les potentialités du réel en écho avec le « fictionnel ». Ce nouveau projet se situe dans la continuité mais…

Commencer est toujours une façon d’en finir

La notion d’origine est l’axe central de l’ensemble de cette création.

Comment définir l’origine ? les origines, quelle est l’origine de chaque chose, chaque être ? Chaque création ?  Pour les scientifiques, comprendre un événement, en raconter l’histoire, celle des atomes par exemple c’est raconter l’histoire qui a précédé l’apparition de cette chose. L’origine est donc la conclusion ; comprendre l’origine est une histoire, donc une conclusion. Cette question est toute entière contenue dans cette formulation populaire : Qui de l’œuf ou de la poule ?

« Enquêtons sans espoir » (anagramme de questions sans réponses).

Un personnage, que nous appelons D, ouvre la boîte de Pandore des origines. Bien qu’infini, voire absurde, il va se confronter, en enquêteur infatigable à l’immensité de la tâche. Auteur de sa fiction, il n’hésite pas à mouiller sa chemise en mettant en jeu son expérience personnelle, faire le va et vient entre le Grand et le Petit, l’intime, le quotidien, l’abstraction, le concept. D, en inspecteur Colombo de l’origine dirige par sa présence mais aussi son absence, le spectateur dans cet abyme joyeux.

Le parcours à proprement parler, est constitué de 10 espaces contigus de volumes différents reliés entre eux par des portes qui représentent chacun une origine secondaire singulière. Chaque espace explore la déclinaison d’une origine allant par exemple, du concept de l’origine de l’univers, à l’origine d’un moteur d’essuie-glace ou d’un costume. L’ensemble constitue une multiplicité d’énigmes, traitées dans des registres formels différents pouvant aller d’un monologue à une danse, à une installation plastique, mobile ou performative,  à une salle plongée dans le noir avec seulement un environnement sonore…. L’accès d’un espace à l’autre, d’étape en étape, sans narration chronologique, se fait par l’ouverture d’une porte mettant l’origine suivante en perspective par effet « poupées russes. L’imbrication de ces histoires de commencements hétéroclites, de ces pseudos-origines, sont imaginées et construites dans l’intention de convoquer la sensation vertigineuse de l’immanence que renvoie l’ensemble des Origines.

Conception, réalisation et exécution: Denis Mariotte.

En collaboration avec :

Véronique Petit : aide à l’écriture et à la dramaturgie.

Marcel Mariotte : aide à la  création plastique.

Gérald Groult : aide à la réalisation technique/programmation